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Le PIB enregistre un taux de croissance de 6,4% : C’est la reprise !

Le taux de croissance de l’économie nationale a fait un bond cette année. Les chiffres de l’Office national des statistiques font ainsi état d’un taux de croissance de 6,4% tiré par une forte reprise des activités dans les secteurs des hydrocarbures, de l’industrie, du BTPH et ses services marchands. Une reprise rapide qui a été en partie le produit de la résilience étonnamment forte de l’économie nationale, et des mesures prises pour limiter l’impact de l’onde de choc due à la pandémie de covid-19 et pour relancer la machine.

Les chiffres de l’ONS relayés hier par l’Agence presse service indiquent que le taux de croissance de l’économie nationale a atteint 6,4% au second trimestre de l’année en courspar rapport à la même période de 2020.Les données de l’ONS montrent en effet qu’après une baisse de l’activité économique constatée durant l’année à cause des conséquences directes et indirectes de la pandémie du Covid-19, le Produit Intérieur Brut (PIB) a fait un bond durant le deuxième trimestre de l’année qui a suivi. L’ONS explique que cette reprise de la croissancea été « soutenue » par notamment la »forte reprise » de l’activité économique dans les secteurs des Hydrocarbures qui enregistre une hausse11% de ses résultats, dans le secteur de l’Industrie (+9,3%) ainsi que le secteur du Bâtimentet Travaux Publics et Hydrauliques (BTPH), outre les services et travaux publics pétroliers (STPP) où le taux de croissance a atteint 13,7% et enfin les Services marchands (+10,2%).

En hors hydrocarbures, précise l’Office national des statistiques, le taux de croissance a également atteint un chiffre fort satisfaisant avec6,1%alors que la hausse du PIB hors agriculture a affiché une hausse de 7,5% durant le second trimestre 2021 et par rapport à la même période de l’année dernière. En valeurs courantes, le Produit Intérieur Brut (PIB) a enregistré une croissance de 27,3% au deuxième trimestre 2021 contre une baisse de 17% durant la même période de l’année précédente suite à une évolution du niveau général des prix de 19,6% conjuguée à une croissance positive en volume de 6,4%.Ainsi, la demande finale totale enregistre une nette hausse de 5,9% grâcenotamment à l’augmentation du volume des exportations de biens et services qui ont atteint un taux de10,2% et de laconsommation finale des ménages qui a affiché une croissance « remarquable » de 7,1%. Ce qui fait que l’ONS mentionne une demande intérieure (PIB+importations de biens et services- exportations de biens et services) en volume qui évolueégalement à un rythme positif de 5,6% par rapport au deuxième trimestre 2020.

Enfin, il est à relever que l’économie nationale fait un bon qualitatif remarquable en si peu de temps. Elle atteint un taux de croissance de 6,4% au deuxième trimestre alors qu’au premier trimestre, ce même taux n’était, selon le même organisme, que 2,3%. C’est carrément le double qui est atteint en l’espace de seulement trois mois. Une croissance économique repartie à la hausse après quatre trimestres de contraction en raison des impacts directs et indirects de la pandémie de Covid-19, soulignait l’ONS qui rappelait que sur toute l’année 2020, le PIB a baissé de 4,9%.Enfin, pour rappel, l’Office National des Statistiques expliquait déjà au premier trimestre que la hausse du PIB a été tirée principalement par l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures de 7,5% au premier trimestre 2021, contre une forte baisse de 13,3% à la même période de 2020. Il est clair que la reprise des cours du pétrole qui dépassent actuellement les 80 dollars le baril, ont joué sur la reprise. Cependant, celle-ci c’est accompagnée d’un bond dans l’activité de divers secteurs, dans le sillage de la hausse des prix des hydrocarbures, mais aussi des mesures prises pour favoriser les activités hors-hydrocarbures exportatrices.

Pour rappel, dès les premiers mois de la crise sanitaire, les autorités ont pris plusieurs mesures pour limiter l’impact de la pandémie sur l’économie nationale. Ainsi, des aides ont été concédées aux commerçants et petits artisans qui ont souffert de la crise. Aussi, des mesures ont été prises pour le déblocage des restes à payer aux entreprises de réalisation détenant des créances sur l’État. Par ailleurs, la Banque d’Algérie a pris plusieurs mesures afin d’augmenter le niveau de liquidités au sein des banques, pour assouplir les conditions de crédit et reporter les échéances arrivées à terme afin de libérer la trésorerie des entreprises en souffrance et éviter au possible la fermeture des entreprises viables. Plus récemment l’Autorité monétaire a décidé d’un plan de refinancement de plus de 2.000 milliards de dinars afin de financer la reprise de l’activité économique.

Kamel Nait Ameur

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