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Brahim Ghali, président de la république Sahraouie : «Pedro Sanchez a abdiqué face au complot marocain»

Le président de la République sahraouie arabe démocratique, Brahim Ghali, a affirmé que «le soutien du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, au complot marocain est une abdication aux récurrentes campagnes de chantage, de provocations, de pression et de menaces marocains, utilisant le terrorisme, la drogue et le flux humain à travers une immigration illégale massive, publique et systématique». 

Dans une déclaration à la Télévision algérienne, Brahim Ghali a souligné que « cette position constitue une véritable entrave aux efforts de l’envoyé spécial de l’ONU ». « Cela ne change rien à la nature juridique du conflit sahraoui », a-t-il averti. Dans une lettre qu’il a transmise au roi d’Espagne, le président Sahraoui, rapporte la télévision algérienne, a qualifié le soutien apporté au complot marocain d’ « humiliant, décevant, immoral et illégal». Ghali souligne également que le revirement de la position de Pedro Sanchez est « une violation flagrante de la légalité internationale. Car le Sahara Occidental, en vertu du droit international, n’est pas marocain». «La décision sur sa souveraineté appartient exclusivement au peuple sahraoui, conduit par son représentant légitime et unique, le Front Polisario», a-t-il rappelé. Le Président sahraoui a ajouté que «le Premier ministre espagnol, de par cette position conforme au  tweet de l’ancien président américain, Donald Trump, veut accorder un bien à ceux qui n’en sont pas propriétaires». Il est à noter que «le Royaume espagnol réédite la trahison qu’il a commise en 1975, lorsqu’il a divisé illégalement le Sahara occidental lors du maudit accord de Madrid». Selon le Président sahraoui, Pedro Sanchez a «abdiqué», soulignant que «cette capitulation est obtenue, malheureusement, grâce à un investissement nouveau et répugnant dans la trahison, tout en exploitant hideusement la souffrance, la fermeté et de la résistance du peuple sahraoui». Il a également souligné qu’«au lieu que l’Espagne assume sa responsabilité juridique, politique et morale envers le peuple sahraoui, en tant que force dirigeante du Sahara Occidental du point de vue du droit international, nous la trouvons aujourd’hui, à travers cette position injuste, se livrant à l’absurde fuite en avant, illégale et inutile». «Le peuple sahraoui et sa juste cause, affirme le président Sahraoui, «jouissent d’une grande sympathie et de solidarité du peuple espagnol, avec leurs divers points de vues et partis politique, y compris le Parti socialiste ouvrier espagnol, malgré les pratiques perfides perpétrées par des dirigeants bien connus de ce parti à l’encontre du peuple sahraoui». Le Président Sahraoui a, dans ce contexte, exprimé «la force de cette solidarité et la force de ces relations appelant à une démarche urgente, non seulement pour corriger cette nouvelle erreur, mais pour que l’Espagne assume pleinement sa responsabilité et dont la prescription ne lui sera levée qu’en parachevant la décolonisation du Sahara Occidental, en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance». « La position étrange et surprenante du Premier ministre espagnol n’accorde pas la souveraineté sur celui-ci à l’État marocain occupant», a souligné le Président Sahraoui. Et d’ajouter qu’elle «ne permet pas non plus au Royaume d’Espagne, de renier unilatéralement ses obligations internationales en tant que puissance gestionnaire du territoire, et n’affecte pas d’un iota la volonté du peuple sahraoui de poursuivre sa lutte juste et légitime jusqu’au recouvrement de la souveraineté de la République sahraouie sur l’ensemble de son territoire national».  

Salim Abdenour

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