Économie

Pétrole : Le Brent au-dessus des 85 dollars

Les cours du brut ont une nouvelle fois ouvert en hausse hier au début de la semaine de cotation encouragés par les récentes mesures prises par les plus producteurs de pétrole afin de réduire l’offre sur le marché. Aussi, bien le Brent de Mer du Nord et que  le West Texas Intermediate évoluaient à leur plus haut niveau depuis plus de trois mois.

Vers 10H15 GMT, le baril de Brent pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, prenait 0,52% à 85,43 dollars. Son équivalent américain pour même échéance, progressait de 0,78% à 81,21 dollars. « La résistance de la demande de pétrole combinée aux réductions de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) ont fait pencher l’humeur du marché pétrolier dans la direction haussière », commentent les analystes de DNB.

Les analystes espèrent en effet en savoir plus sur les intentions du plus gros producteur de  l’OPEP au début du mois d’août, l’Arabie saoudite ayant annoncé ses précédentes réductions de production au début du mois de juin, puis des prolongations la première semaine de juillet. La hausse des cours restait cependant modeste, d’autres facteurs pesant sur le brut comme la situation économique chinoise, « qui envoie des signaux contradictoires » au marché, notent les analystes d’Energy Aspects. La Chine étant le premier importateur mondial de brut, la santé de son économie est un moteur majeur de la demande. Or, l’activité manufacturière du pays s’est repliée en juillet pour le quatrième mois consécutif, selon des données officielles publiées lundi. La croissance chinoise, plus modeste qu’anticipée par les économistes au deuxième trimestre, avait plus tôt en juillet déjà alimenté les craintes des investisseurs quant à la résilience de la demande de brut du pays. Le rebond consécutif à l’arrêt de la politique très restrictive du zéro-Covid déçoit. Dans ce contexte, le gouvernement chinois a publié lundi un plan en 20 points pour stimuler la consommation, notamment en soutenant davantage la demande de logements, le secteur de la culture et du tourisme, ainsi que celui de la « consommation verte », comprenant les véhicules électriques. De quoi permettre de rassurer les investisseurs, qui resteront cependant à l’affut de signes concrets d’une reprise franche.

R.E.

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